vendredi 23 octobre 2009

Poly-Uniforme à l'école.


"Les collégiens et lycéens sont plus que jamais préoccupés par le look et raffolent des vêtements de marques. Ce phénomène, coûteux pour les parents, ravit les professionnels qui rivalisent de techniques marketing pour séduire les ados.

Vrai besoin d'intégration pour une majorité d'entre eux, les 11-14 ans ont du mal à résister à cette dictature de l'apparence. Du coup, la moitié des parents verraient plutôt d'un bon oeil le retour de l'uniforme à l'école."

D. Cettour-Rose, site de France 2, le 17 septembre 2006.

Le retour de l'uniforme ! ça y est, le gros mot est lâché.

Ce petit texte ci-dessus introduit ma première petite pensée socio-politico-philosophique. Comme je pense que, amis lecteurs, vous n'êtes pas idiots (en tout cas pas plus que moi), vous aurez alors justement deviné que je vais faire une petite digression à ma poésie et à mes nouvelles, pour vous parler d'un fait social notable et d'une idée qui crée depuis longtemps la polémique chez nos parlementaires.

Je veux parler, évidemment, de la mode à l'école et par conséquent, de l'adoption de l'uniforme pour les élèves.

Vous êtes sûrement déjà en train de vous dire, voilà, il est parti dans un trip autoritaire- militariste, facho, etc... Anti-démocratique, réducteur de liberté, communiste, soviétique...

Mais je vous rassure ici, chers lecteurs, mon idée est tout autre ! Et s'il y avait une once de malignité obscure dans cette idée, ce ne serait que celle de voir les filles en uniformes, portant des jupes (histoire de ce rincer l'œil quand on est ados) !

Il est vrai que cette histoire d'uniforme trotte dans ma tête depuis que je vis au Japon. Et croyez moi les jeunes filles en uniforme au Japon, n'ont rien à voir avec les images des mangas qu'on veut bien nous montrer : Jupes au dessous du genou (bon parfois plus courtes), mais pas de mini jupe laissant apercevoir la culotte ; uniforme souvent usé car utilisé quotidiennement, couleurs foncées et rien d'excitant, interdit de maquillage, interdit de bijoux...

En tant qu'élève en France, j'aurais crié au scandale, on bafoue les lois de la république, de la liberté !

Mais, comme le dit l'auteur du texte plus haut, il s'avère qu'il existe un véritable problème dans les écoles en France : ce surcroit de mode, privilégiant en général le plus riche et laissant le plus pauvre aux moqueries des autres, devenant ainsi une sorte de souffre douleur du fait qu'il n'ait jamais pu avoir une paire de Nike air ni d'Adidas torsion (pour mon époque)... Il y règne évidemment un esprit inégal et souvent perçu comme injuste, justifiant souvent des conditions de cooptation au seing des groupes et reléguant les plus pauvres aux basses catégories des moins que rien et les plus riches au rang des meilleurs...

De plus, pour les élèves qui ne sont pas pauvres (attention, j'ai pas dis riches, il y a une nuance) mais qui ne savent pas ce défendre, il y a un risque élevé de racket (Et oui ! J'en ai eu l'expérience alors que je n'étais même pas dans cette catégorie).

Ensuite, cela permettrait aux jeunes issus de la grande pauvreté de ne pas s'habiller quotidiennement avec des survêtements "qui habillent", lançant par là même une mode excusoire (mot inventé) qui rattrape alors même la gente féminine la plus gracieuse de cette classe sociale la transformant ainsi en une pseudo masculino-vulgarité qui rendrait n'importe quelles mannequins laides (même sous photoshop).

Enfin, et l'une des plus grandes raisons, cela coûtent un max aux parents, surtout à ceux qui rentrent dans la catégorie des non pauvres, mais loin d'être riches. Je ne vais pas faire le calcul devant vous mais essayer un jour de calculer le prix que ça coûtent d'habiller un enfant tous les jours différemment, si possible de marques, de la tête aux pieds pendant un an. Je pense que ça nous foutrait à tous les boules !

L'uniforme, mes amis lecteurs et lectrices, je le crie au et fort, je suis contre ! Mais je suis également contre le système inégal et injuste qu'il y a dans nos écoles (au moins publiques) françaises.

Y'aurait-il une solution, un juste milieu, une troisième voie (comme l'empereur l'a si bien imaginé tout seul dans sa tête avec les collectivité territoriales ; mais c'est un autre débat), un équilibre, une harmonie qui pourraient mettre tout le monde d'accord et tordre le coup aux dérives de la liberté de tenue au collège et lycée ?

Et bien, figurez vous que oui ! J'étais en voiture avec mon épouse et on parlait, en voyant des enfants en uniformes, de ce système, sévère au Japon, mais inexistant et manquant en France. Et là, elle me dit :

"Je pense que l'uniforme c'est bien mais qu'on devrait avoir le choix entre plusieurs sortes d'uniformes"

Pour vous raconter un peu, au Japon, chaque établissement a son uniforme propre, reconnaissable, un peu comme une identité. Il y a les uniformes de filles et ceux de garçons, pour l'hiver et pour l'été, ainsi que pour le sport.

Mais pour chaque établissement il n'y a qu'une sorte de tenue, et pendant de longues années on est habillé pareil...

En effet, c'est pas très attrayant... Et c'est là que m'est venue cette idée pour la France :

Il faudrait mettre en place, pour chaque établissement, voir pour chaque canton, ou académie, c'est à voir (je suis ouvert aux propositions, il n'y a jamais rien de fermé avec moi), il faudrait mettre en place, non pas un, mais au moins trois types d'uniformes.

Pour chaque type, il y aurait la version filles (jupes ou pantalon), et la version garçon, la version été et la version hiver. Pour chacun il y aurait les tenues sport d'été et sport d'hiver. Ainsi que des divers, comme maillot de bain, parapluie, bonnets, gants, etc...

L'uniforme habillerait de la tête aux pieds, sauf bien sûr les sous-vêtements.

Chaque uniforme serait au même prix. Une allocation uniforme serait créée.

Les uniformes seraient dessiner par des couturiers assez connus, ce qui renforcerait l'envie de les porter et ainsi l'image de marque.

Comme il faudra choisir au moins deux modèles à chaque fois (rechange), on pourrait, pour un même élève acheter deux, voire, trois types différents et alterner.

Donc, par exemple, pour une fille de 15 ans, elle pourrait s'acheter, les trois modèles :

3 pour l'été,

3 pour l'hiver,

1 ou 2 pour le sport en été,

1 ou 2 pour le sport en hiver,

Plus les objets divers.

Ce qui ferait 10 tenues et quelques divers pour l'année, voir plus longtemps.

Tant que ça fait pas autoritaire, ni militaire, ni esclave ou prisonnier, que c'est relativement beau et bien coupé, qu'il y existe une sorte de choix, de liberté, je n'ai rien contre les uniformes et je serais prêt à en mettre (d'ailleurs j'en ai mis quand j'étais pompier).

Je pense que ça pourrait être une bonne idée qui permettrait en plus d'apprendre aux jeunes à être élégants. Même si après, on fait ce qu'on veut (je connais pas mal de filles qui jugent les mecs sur leur tenu vestimentaire).

En ce qui concerne les effets pervers, parce qu'il y a toujours des effets pervers, la seule chose qu'on peut faire c'est en diminuer la portée, car si on trouve une solution pour les neutraliser, cette solution en créera d'autres. Voyons ce qu'on peut trouver :

Des formation de groupes, de clans, qui se reconnaissent sous le même type d'uniformes. Une école pourra alors adopté officieusement un style vestimentaire et par là rejeter les personnes qui ne l'auront pas adopté.

Une moins grande liberté dans la façon de s'habiller mais plus une tenue imposée, un conformisme, donc moins d'expression autonome et individuelle. Les jeunes seront alors plus amenés à se conformer aux autres et moins à mobiliser leur esprit de créativité.

Je réponds à ce dernier argument en imaginant qu'on pourrait demander aux élèves de proposer un style, de dessiner eux même leurs futurs uniformes. On changerait comme ça, tous les 3 ou 4 ans.


L'organisation pour les établissements afin de choisir et de mettre en place les uniformes peut être contraignante, difficile et longue. Par conséquence, les parents et les élèves pourraient être perdus.

Une dérive trop autoritaire pourrait être adoptée par le personnel scolaire vis à vis des élèves.

Voilà ce que je pense des effets pervers. Il y en a sûrement plus, mais je laisse le soin à vous autres de trouver. Il y a bien sûr des solutions et des effets positifs auxquels je n'ai pas pensé.

Ici est ma première pensée socio-ploitique, à l'état brut. Car, vous l'aurez remarqué, ce blog est la mise à plat de mes pensées. Ce blog n'est pas une finalité mais une étape.

Merci alors de me donner vos impressions, vos remarques sur cette théorie de l'uniforme.

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