mardi 31 mars 2009

Rires hypocrites

Bonjour à toutes et à tous, enfin, à ceux (ou celui) qui viennent de temps en temps me lire. 

Voici un petit poème, avant dernier en date, il me semble, mais âgé tout de même d'au moins 3 ans. Si ce n'est plus. 

En effet, chers liseurs, j'ai la facheuse habitude d'écrire de la poésie quand je ne suis pas au mieux de ma forme. En général quand je suis célibataire (question d'hygiène sexuel), donc rarement je produit ces petits textes, qui sont, solitude oblige, emplis de sombres pensées...

Donc, ce qui en ressort, c'est un enchaînement de lassitude, de dépression, de rancoeur, de desespoir...

Vous l'aurez compris, chers liseurs, ce n'est pas toujours gai...

Vous ne m'en voudrez pas, si je vous saccage votre journée avec ce petit texte : 

Rires hypocrites, 

Bal tragique, 
A plus ! 

Mots à crocs, 
Accrochés dans l’dos, 
C’poison ! 

Ah ! Les rapaces... 
Et ce temps qui passe...

Tous mes dires, 
Sans retenir ; 
Tous mes cris silencieux, 
Et ces gens heureux. 

C’est à mon tour, 
Mais jamais je passe, 
J’suis qu’un vaurien 
Non académicien. 

Ah ! les rapaces... 
Et ce temps qui passe... 

Alors à haute voix, 
Je me parle tout bas : 
Tout le monde me voit, 
On ne me regarde pas, 
Tout le monde me voit, 
Mais ce n’est pas moi... 

vendredi 20 mars 2009

Putain d'pilier !

Bonjour, 

Voilà un petit texte que j'ai pris à quelqu'un d'autre, que j'ai adapté, après la mort d'un de mes amis, en moto, il y a quelques années, et qui adorait Renaud Séchan. J'avais affiché ce texte sur le poteau qui fit son malheur. La feuille de papier, bien que protégée, s'est effacée, s'est évaporée, comme mon ami, Zap. 

Putain c’est trop chié, 

Ce putain d’pilier, 
Mais qu’est c’qui foutait, là ? 
Putain de vie d’merde, 
T’as roulé dans l’herbe, 
Et nous tu nous plantes, là… 

J’espère, qu’au moins, là-haut, 
Y’a beaucoup moins d’motos ! 

Tu nous laisses vraiment sans rien, 
Sans tes rires, on n’est pas bien, 
Sous un soleil qui brille moins fort et moins loin…
J’voudrais m’blottir dans un coin, 
Avec Greg et nos copains, 
Pleurer avec eux jusqu’à la saint Glinglin…

Putain j’ai la rage, 
Contre ce virage, 
Et contre ce jour là…
Où tu t’es vautré, 
Cette putain d’journée, 
Dans ma tête y fait froid. 

J’espère, qu’au moins, là-haut, 
T’as rach’ter un vélo ! 

Greg n’a plus son frangin, 
Nous on a plus notre meilleur copain ; 
T’étais un clown mais t’étais pas un pantin ! 
Zap on t’aimait bien, 
Maintenant, on est tous orphelins ; 
Putain d’poteau, putain d’destin
Tiens, ça craint ! 
Ça craint…

Et pour vous en remettre une couche, voici le texte original ainsi que la vidéo (merci à mon amie blonde de m'y avoir fait penser). 

Putain c'est trop con
Ce putain d' camion
Mais qu'est-ce qu'y foutait là
Putain de vie d' merde
T'as roulé dans l'herbe
Et nous, tu nous plantes là

J'espère au moins qu' là-haut
Y a beaucoup moins d' salauds

Tu nous laisses avec les chiens
Avec les méchants les crétins
Sous un soleil qui brille moins fort et moins loin
J' voudrais m' blottir dans un coin
Avec Marius avec Romain
Pleurer avec eux jusqu'à la saint-glinglin

Putain j'ai la rage
Contre ce virage
Et contre ce jour-là
Où tu t'es vautré
Dire qu' c'était l'été
Dans ma tête y fait froid

J'espère au moins qu' là-haut
T'as acheté un vélo

Lolita a plus d' parrain
Nous on a plus notre meilleur copain
T'étais un clown mais t'étais pas un pantin
Enfoiré on t'aimait bien
Maintenant on est tous orphelins
Putain d' camion, putain d' destin, tiens ça craint

Enfoiré on t'aimait bien
Maintenant on est tous orphelins
Putain d' camion, putain d' destin, tiens ça craint

Renaud Séchan

jeudi 12 mars 2009

"Excusez-moi, c'est par où...?" Partie 6 et fin.

Bonjour à tous et à toutes. 

Désolé de ce long silence mais je suis tellemenent débordé en ce moment que je n'ai plus guère de pensées pour ce blog. Mais j'essaye, et je persiste. 

Donc, voici la fin de ma 2ème nouvelle : "C'est par où...?". J'espère qu'elle vous plaira et que la nouvelle entière vous aura plu.  Et pour reprendre depuis le début, voilà les liens : 

Partie 1 ; Partie 2 ; partie 3 ; partie 4 ; partie 5

Tout bascula définitivement quand on vint l'importuner sept jours sur sept, et même parfois la nuit. Des personnes s'étaient débrouillées pour avoir son numéro de téléphone. C'était un vrai harcèlement que subissait Robert ; lui, il le prenait comme ça. Des stratégies pour les éviter, des changements d'habitudes pour ne pas subir toutes ces personnes, tout cela n'y faisait rien. En continue, encore, et encore, on le dérangeait. 


Robert, tomba alors dans une sorte de dépression. Il avait maintenant des migraines chroniques. Il ne souriait plus du tout, devenait méchant avec tout le monde, ses collègues, avec ses amis, sa famille, sa femme, son fils. Particulièrement avec sa femme, qu'il a un jour frappé et, sans que cela ne le surprenne, a continué. Il n'a plus eu de patience, ni même avec son fils, avec qui il a opté pour plus de répression que de pédagogie. Il le bat lui aussi, régulièrement. 
Robert s'est aussi mis à boire pour pouvoir mieux supporter le harcèlement qu'il subit. Mais cela n'y a rien fait. Tous les jours, les demandes se font de plus en plus présentes. Il devint alors, dédaigneux, têtue, violent, alcoolique, raciste, méprisant, fier, hautain, rancunier, démesuré, cupide, inconvenant, sournois, calculateur, à l'affut de toutes choses de manière toujours discrète. 
Il était devenu exécrable...

A l'aube des 45 ans de Robert, Sa femme, qui ne le comprenait plus, avait pris un amant et envisageait de le quitter, mais par peur, repoussait toujours son projet. Son fils a quant à lui fuit la maison pour aller vivre sa vie bisexuelle loin des reproches et de la violence de son père. 
Quant à Robert, il ne rentrait que rarement chez lui. Bien que toujours harcelé, il sortait avec ses collègues, buvait, allait aux femmes. D'ailleurs, sa femme était devenue moche, le nez tordu, les yeux et joues creusés. Il ne la désirait plus. 

Quand, un jour, au travail, son chef lui annonça qu'il partait à la retraite et que, grâce à ses bons  services et à son attitude exemplaire on lui attribuait un nouveau poste à responsabilité, il sût que la fin de son calvaire allait peut-être s'arrêter. Son rêve s'était enfin réalisé : Il était promu commissaire de police.