vendredi 30 janvier 2009

Excusez moi, c'est par où...? Partie 1

Savez-vous comment font de grandes entreprises (notamment d'édition) pour vous fidéliser ? Elles ne délivrent pas tout en même temps. Elles vous donnent le début de quelque chose, et, au compte gouttes, vous donneront la suite. 

Savez vous comment je vais faire pour vous fidéliser et essayer de vous rendre accros ? Je vais faire pareil que ces entreprises. Ah ah ah...

Donc voici, le début de ma deuxième nouvelle. Toujours non définitive... Vos commentaires seraient les bienvenus : 

      Robert est, ce que l'on pourrait appeler, un homme normal. Il n'est ni riche, ni pauvre ; satisfait de sa vie malgré ses rêves nostalgiques, il se complaît dans son quotidien, entre son travail et sa vie de famille. 
Sa famille d'ailleurs, correspond à la famille moyenne. Il a une jolie femme qui lui prépare son dîner tous les soirs et qui sait rester sexy quand il faut ; un fils dont il s'occupe comme un père aimant et modèle : tendre mais pédagogue. Ensemble, la famille sort au musée, au cinéma voir le dernier film à l'affiche, dans les zoos et les parcs d'attractions. 
A part pour les soucis administratifs récurrents pour le français moyen, Robert n'a pas de problème majeur. Ses parents sont encore vivants et en bonne santé. Ces derniers ne manque pas une occasion de gâter leur petit fils unique. Mais Robert veille au grain des récompenses trop souvent mérités. Il ne les laissera pas avoir la main mise sur sa propre famille ! 
Quant à ses beaux-parents, ils sont sympathiques, joyeux, votent à gauche mais ne sont pas trop envahissants. Il faut dire qu'ils habitent loin. 

Robert a 35 ans, ses activités sont diverses et enrichissantes : Il a fait du football, il s'occupe de diverses associations festives de son quartier, aime les sorties en moto, seuls, libre...
Robert est d'ailleurs très fier de sa Yamaha ainsi que de sa voiture : une authentique Peugeot 405 qu'il a lui même préparé. 

Robert n'a pas de problème de santé et pas encore de défaillance sexuel. Il peut encore honorer sa femme tel un vrai homme. D'ailleurs, il ne s'y trompe pas, sa femme atteint toujours le 7ème ciel. 
C'est normal, il sait y faire avec les femmes. En plus, Robert est assez beau, un corps sportif et entretenu, sans être trop musclé. Il n'est ni trop grand, ni trop petit et surveille son poids méticuleusement. Oui ! Robert sait que le surpoids est un danger, il fait attention à tout : à sa femme, à son fils qu'il éduque sans sucrerie, ni télévision à outrance. Il y préfère les fruits secs et les bons films qui passent sur la une. 


mercredi 28 janvier 2009

Le Blog De PersOnne

Je vous fait ici une petite publicité pour un autre blog (BD) que j'aime bien. Vous le trouverez également en favoris juste à votre gauche. 

C'est donc, le blog de Personne. Son trait est très simple, qui manque à mon gout de couleur, mais je pense que c'est délibèrer. 

Ce que j'aime, c'est son humour tranchant dans le vif, mais jamais hors limites. Il dit tout haut ce que beaucoup n'auraient que penser...

Enfin, j'adore ce ton plus au moins sarcastique...

Le Blog De PersOnne

vendredi 23 janvier 2009

Joyeux anniversaire Maman

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma mère. Joyeux anniversaire ! 

Pour elle je lui dédie donc les paroles d'un autre : la chanson d'Arno, "Les yeux de ma mère" : 

Ma mère elle a quelque chose
Quelque chose dangereuse
Quelque chose d'une allumeuse
Quelque chose d'une emmerdeuse

Elle a des yeux qui tuent
Mais j'aime ses mains sur mon corps
J'aime l'odeur au-dessous de ses bras
Oui je suis comme ça

[Refrain] :
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
L'amour je trouve ça toujours
Dans les yeux de ma mère
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière

Ma mère elle m'écoute toujours
Quand je suis dans la merde
Elle sait quand je suis con et faible
Et quand je suis bourré comme une baleine
C'est elle qui sait que mes pieds puent
C'est elle qui sait comment j'suis nu
Mais quand je suis malade
Elle est la reine du suppositoire

[Refrain]

Ma mère a quelque chose
Quelque chose dangereuse
Quelque chose d'une allumeuse
Quelque chose d'une emmerdeuse

Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère.

Et parce que j'aime cette chanson et Arno, en voici le clip : 

mardi 20 janvier 2009

"j'voudrais pas crever..."

Je suis fier de vous présenter une pâle copie d'un célèbre texte de Boris Vian. Je trouve le texte de Vian tellement bien qu'il a fallu que j'essaye de faire pareil. Désolé Boris !  : 


Moi, j’voudrais pas crever…
J’voudrais pas crever sans idées, 
Pas crever d’envie, 
Pas crever d’la vie. 

J’voudrais pas mourir d’amour, 
Mais mourir avec amour. 
Pas crever sans raison, 
Crever avec passion. 

J’voudrais pas mourir desseché, 
Boire et fumer avec volupté, 
Tremper et gouter les plaisirs, 
Lécher et sucer ces desirs. 

J’voudrais pas crever sans regretter, 
Et pas regretter de crever. 
Crever les yeux au ciel, 
Crever les pieds dans l’eau. 

J’voudrais pas mourir sans voyager, 
Sans voir si partout c’est pareil, 
Si partout c’est merveille. 
Pas mourir idiot, 
Pas mourir intello, 
Pas mourir réglo. 

J’voudrais pas crever sans toucher le vent, 
Sans avoir d’amants ; 
Sans avoir des ailes, 
Sans voir l’iréel. 

Pas crever armé, 
Pas crever mal aimé ; 
Le derriere tendu, 
La verge drue. 
J’voudrais pas mourir sans avenir, 
Encore moins sans souvenirs ; 
J’voudrais pas crever sur la Terre, 
Pas crever comme un hamster ;
Sans connaitre la liberté, 
Sans avoir oublié, 
Sans flotter dans les airs, 
Sans pisser dans la mer ; 
Faire l’amour sur la plage
Sans manger le sable, 
Faire l’amour avec rage ; 
Sans limite, innépuisable. 

J’voudrais pas crever pour dieu, 
Pas crever sans adieu. 
Pas mourir sans rire
Mais rire de mourir ; 
Voir l’univers sans étoile, 
La Lune rose et le Soleil bleu, 
La Terre plate et les femmes sans voile, 
Un géni pour tout mes voeux. 

J’voudrais pas crever au printemps
Et pas crever quand il fait beau temps, 
Mourir avant l’hiver, 
Mourir sans déplaire ; 
Pas crever sans abcès, 
Sans crever les abcès, 
Crever à jamais 
Et revenir un jour 
Pour crever une nouvelle fois
Dans un autre état.


Et voilà l'original : 

Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir

Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche

Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...

"Boris Vian"


samedi 17 janvier 2009

Un peu de poèsie...

Voilà, voilà...

Je me suis essayé à tout. Et comme tout adolescent romantico-orgeuilleux, j'ai écrit de la poèsie. 

Bon, il y a beaucoup de textes bien puèrils, mais, force est de constater, à mon avis, là encore, qu'il y en a des mieux, voir des potables. 

Je vais vous en soumettre un rigolot, que j'ai fais pour un petit concour de forum sur One piece. 

Qu'est ce que One piece ? C'est un manga, mais aussi un animé, japonais, de Eiichiro Oda, qui suit les histoire extraordinaires d'un petit pirate, et de son équipage, qui deviendra grand. Il est à la recherche du One piece, pour devenir le seigneur des pirates. 

Comme vous savez que j'adore les histoires, et surtout les bonnes histoires, je me suis pris d'affection pour ce manga (plutôt l'animé). 

Pour plus d'information concernant One Piece : One piece concept, forum dont je suis membre, SogeTeam, autre forum dont je suis membre et One Piece DL, site, pas forcément de bonne qualité, où vous pourrez visionner le épisodes. 

Donc, pour en revenir, voici mon joli poème : 

Sur un lion ou sur mille soleils,
Neuf compagnons, boivent, dansent et rient. 
Naviguant, le cœur rempli de merveilles, 
Ils jouent ; les problèmes jetés à l'oubli. 

Sur le pont, où dans le ventre du lion, 
Ils se regardent, ils s'admirent, ils s'aiment.
Le capitaine, fier, le ventre rond, 
Contemple le gigot, contemple l'emblème. 

Le charpentier, sur un nouveau chantier, 
Crée et fabrique pour sa bien aimée ; 
Cette belle femme de même âge, brune et piquante, 
Par son flegme qui s'y rend désirante. 

Parmi tous ses plats, le beau cuisinier
Avec amour, imagine des coktails sucrés, 
Pour toutes ces filles très mignonnes, trop jolies, 
Surtout pour celle à qui, aveuglément, il obeït ; 

La navigatrice, toujours pleine de malices, 
Un parfum d'orange, elle charme le cuisinier : 
Il n'y a pas de mal à piquer son bien aimé ! 
Alors que plus loin l'épeïste glisse ses lames lisses... 

A quoi pense-t-il, seul avec ses sabres ? 
A son rêve de sabreur ? A cette sombre brune ? 
Ou à cette femme sergent qui manie le sabre
Et qu'il a rencontré un jour de fortune ? 

Sur le pont, attablé avec le capitaine, 
Une tasse de thé suivie d'un violon, 
Le musicien joue une complainte pour la baleine, 
Puis, sans ses yeux, scrute des filles, les culottes en coton. 

Dans la cale, L'ingénieur tireur d'élite
Rend hommage à son bâteau perdu ; 
Cadeau de son amie qu'il ne voit plus... 
Son amour restera t-il qu'un mythe ? 

Avec ses livres, le médecin cherche un remède, tout mignon : 
Il faut se préparer au pire des maladies ! 
Mais en amour, sa grande timidité kawaii
Aura-t-elle raison de sa flamme en déclaration.

Enfin, tous ensemble, l'autre pour chacun, 
Ils rêvent, mangent, chantent, dansent et tremblent ; 
Ils s'aiment l'un et l'autre, l'autre et l'un, 
Toujours Naviguer sans fin sur la vie, ensemble...

jeudi 15 janvier 2009

Une petite adresse : Calice

Voilà, une bonne chose de faite ! Vous avez pu apprécier ci-avant, ma première nouvelle achevée, ou presque. Car je sens que des modifications s'imposent. 

Donc, après vous avoir assommer avec mes textes, je vais faire un peu de publicité pour un blog que j'aime beaucoup et que je suis avec attention et plaisir. 

Il s'agit du fameux blog qui sent la rousse, je veux bien sûr parler du blog BD (ou dessin, car étant néophyte dans les langages techniques d'internet et des blogs, je ne m'aventurai pas sur cette pente) de Calice ! Voilà son lien adresse que vous pouvez retrouver dans mes favoris sur le côté : Chez Calice, le bog qui sent la rousse

Le blog de calice m'avait été conseillé fortement par mon amie Julie de Nancy ! (je crois qu'elles auraient un lien de parenté, donc pas trop d'objectivité là dedans.)

Malgré tout, ce blog est un délice, homonyme de Calice. Son dessin est doux et tout guilleret, ses couleurs son souvent pastels, et son humour d'auto dérision n'appartient qu'à elle (par définition et parce que sinon elle doit mordre) ! 

Voilà, toutes de bonnes raisons d'aller visiter son blog de temps en temps et même de prendre le temps de regarder toutes ses archives. 

Vous y pourrez trouver également moult blogs BD tous aussi interessants que talentueux... A l'image du blog de Calice !

Je lui souhaite de continuer comme ça pour le bien de ses lecteurs...

Merci Calice...

Ah oui, j'oubliais, elle m'a également aidé pour m'y retrouver dans le flots tumultueux de la création de ce blog. Une petite aide, information, mais qui m'a bien éclairée ! Merci encore...

mercredi 14 janvier 2009

L’agence immobilière

Elle était située rue de Metz. Petit boulevard emprunté mais peu fréquenté. Grande ligne polluée par les nombreuses voitures, elle nous menait tout droit au centre ville. C’était une rue grise et morose, sombre et triste, sans âme, sans vie. 

Les magasins de la rue fermaient les uns après les autres comme si une épidémie avait touchée le quartier. Le bureau de tabac en premier, puis ce fût le tour du restaurant qui ne voyait plus de client depuis longtemps. L’église mettait de l’animation de temps à autre, à l’occasion d’une messe, au gré des décès. On entendait alors les cloches sonnées qui semblaient dire qu’il restait encore un peu de vie, mais qui sonnaient finalement le glas de la rue de la Metz.

Dans ce quartier on y trouvait surtout des logements, en particulier des résidences d’étudiants. Très prisée par ces derniers, la rue de Metz avait l’avantage d’être proche du centre ville mais à l’extérieur de l’agitation. Ce n’était qu’un passage où les gens ne s’arrêtaient que par accident. Il y restait tout de même une pharmacie et une boulangerie, irréductibles et nécessaires à la survie du quartier. Malgré eux, on pouvait s’apercevoir de l’état de décomposition de la vie. Le regard du peu de personnes que l’on pouvait croiser était vide, une lueur d’impatience se reflétant parfois. Impatience de sortir de cette dimension, de retourner à la vie. On aurait cru voir passer des fantômes déambuler dans un monde qui n’est pas le leur, hantant ce lieu pour lui donner un aspect encore plus sinistre. Le ciel, souvent gris, ajoutait à ce tableau une touche finale digne du plus lugubre des romans noirs. 

Sur les trottoirs fissurés et colmatés et recolmatés, des traînes d’urine, on ne sait de quelle espèce à deux ou à quatre pattes, ces odeurs putrides de liquide viscérale, s’harmonisaient parfaitement avec les déjections qui, à en douter parfois, viennent des profondeurs anales de nos amis canins. Par temps chaud et sec, sans vent, la température élevée, l'ambiance olfactive de la rue nous faisait prendre conscience de la détresse animal. Mais par temps de pluie, le continuel slalom inter-crottes nous faisait penser en tout état de cause que les maîtres des chiens n’ont pas conscience de la pudeur que peuvent avoir leurs animaux domestiques. A moins que les chiens n’aient pas conscience de l’impudeur des hommes qu’ils promènent. 

Dans tous les cas, la rue de Metz, lugubre, silencieuse par le bruit des moteurs, sale et grise, puante et inerte, nous donnait l’envie de passer de notre chemin rapidement tel une victime pourchassée par son serial killer. L’envie de se réfugier chez soi ou ailleurs nous prenait telle une envie de vomir après avoir trop bu. 

Mais, au milieu de cette étrange atmosphère, en plus d’étranges commerces orthopédiques ou autres tatoueurs douteux qui donnaient encore plus d’angoisse à cette pittoresque scène, subsistait une petite agence immobilière. Elle était composée de deux pièces principales, une entrée et deux autres petites pièces dans le fond. Elle se démarquait de la rue par de grandes vitres laissant apercevoir ce qui s’y passait. A chaque passage devant l’agence on y pouvait voir les rares clients parlementant avec les employés. Cette visibilité de l’extérieur était une particularité de l’agence immobilière. En effet, même le soir tard il arrivait que les lumières de l’agence éclairent les ténèbres de la rue. Lumières allumées, personne en vue, l’écran de l’ordinateur allumée, visible de l’autre bout de la rue, personne, l’imprimante allumée, la photocopieuse sortant quelques feuilles jumelles, personne, les portes intérieures grandes ouvertes et toujours personne. Inquiétante vision que partageait chaque passant qui, aux premiers abord était heureux de voir de la lumière. Mais cette scène angoissait quiconque la surprenait ; un frisson glaçant le dos qui nous force le pas, laissant derrière, ces lumières mortes, antre d'un clown dévoreur de chaire humaine, un monstre de dessous de lit. 

L’agence est-elle hantée ? Travaillait-elle toute seule la nuit, sans les employés ? Etait-ce le temple de membres d’une secte qui invoquent le diable par des prières vaudous ?

En y repensant, les clients étaient vraiment rares. Comment ce faisait-il que son activité marchait avec des clients fantômes et ressuscités alors que les autres commerces tombaient en domino ? 

A chaque passage devant l’agence immobilière on ne pouvait s’empêcher de se poser toutes ces questions, que l’on ne se pose plus vingt mètres plus loin ni vingt mètres avant. Mais pour les curieux, il y avait un mystère, une énigme à résoudre, un Sherlock dans la peau, un Simenon dans la tête. Que se passait-il dans cette petite agence ? Il y avait sûrement une raison valable, logique et concrète. 

En effet, de temps à autres, parfois, souvent et régulièrement on pouvait voir un autre ballet tout au plus cocasse. Les employés, ou ce que le spectateur désignait comme les employés, prenaient l’apéro avec leur patron. Un homme grand, une forte carrure, une cigarette à la main quand ce n'était pas un cigare en bouche, son verre de whisky ou d’un vulgaire scotch pas trop cher quand même, assis dans son fauteuil haut en cuire noire et repose bras en imitation de noyer. L’homme, élégant tel un commercial sûr de lui dans la vente d’aspirateur, trônait au milieu de son harem de secrétaires et de sbires plus ou moins intéressés. Il aimait ça être entourés, craint et admirer, boire du whisky, faire un tour par les toilettes ou le placard à balai comme s’il s’était trompé d’y avoir malencontreusement amené la plus jeune et plus jolie des secrétaire, celle avec de si jolies fesses et une poitrine à faire palpiter un cardiaque. Tout cela avant de reprendre sa belle grosse voiture pour retrouver sa femme à point d’heure. 

C’est un film ! Et la scène que l’on voyait de l’extérieur nous faisait penser à ce scénario, avec ces personnages et ces rôles précis. Eux, ne nous regardaient pas, comme s’ils étaient seuls, que la vitre n’était qu’un miroir sans teint, une glace pour eux, un reflet, une interprétation. Pour nous, voyeurs, espions, spectateurs la pièce se termina un jour ou la lumière se tut. On peut se souvenir de ce jour car ce fût au même moment l’annonce de l’arrêt des représentations d’une célèbre troupe théâtrale. 

Quel est ce personnage ?

Pour cette petite auto-biographie, je vous ressers, avec une meilleure sauce, un plat de viande que j'avais déjà utilisé pour apâter des requins dans un forum, il y a longtemps. Manque de bol, j'étais tombé sur les seuls requins végetariens. 

Donc, en espèrant que ma nouvelle sauce cache le goût avarié qu'il y a derrière, voici un petit texte qui vous permettra de voir qui est l'auteur de ce blog : 

J'ai un prénom composé pas très courant, mon pseudo, vient d'ailleurs des initiales de celui- ci et de mon nom. Partout où je vais mon pseudo est le même. Il est donc facile de me retrouver (pour ceux qui savent le chercher). 

Je suis né en 1978, j'ai donc la trentaine. Je suis marié avec une japonaise et nous avons une petite fille. 
J'habite actuellement à Hamamatsu, une petite ville de 800 000 habitants entre Tokyo et Kyoto, au bord de l'océan, à 100 km de Nagoya. 
J'y vis avec mon épouse, ma fille et ses parents dans une jolie maison. 

Je n'ai pas trop de phobies, pas trop de passions, beaucoup de défauts et beaucoup de qualités, tout ça pour garder un certain équilibre. 
Je suis souvent une personne optimiste, enthousiaste et très (trop) rêveur (ce qui fait que j'aime tellement les histoires), généreux, courageux et agréable. J'aime les idées de justice, d'égalité et d'équilibre autant que celles de libertés et de fraternités. J'aime le pragmatisme quand il est teinté d'optimisme. Je ne crois pas au hasard ni aux théories non ou mal fondées, mais aux concours de circonstances. Je suis Werberien et gofmanien. Je suis assez curieux et essaye toujours de savoir le pourquoi des choses au lieu de me laisser bercer par une règle admis par tous ou par une majorité ! 

Par contre, je suis sarcastique, critique, l'humour décalé, parfois lourd, étrange, profiteur et un peu fier. Je n'aime pas les fans (au sens fanatique) et les passions démesurées souvent sans aucun fondement. C'est pour cette raison que j'aime tout et tout le monde ou presque et que je ne déteste rien ni personne ou presque. J'ai du mal seulement avec ceux et celles qui ne font aucun effort pour comprendre le point de vue des autres. 


Ma vie à été une série d'erreurs et de retournements incongrus. J'ai commencé par être moyen en tout ce que je faisais, car je m'ennuyais et rêvais à mieux. Donc, en grandissant, je me suis résigné à être un « moyen » (il y a bien des intellos et des nuls, moi je suis un moyen). 

J'ai donc tenté comme la moyenne, la filière générale au lycée. Mais j'étais vraiment trop moyen (si cela est concevable dans un univers comme le mien). Alors j'ai fait un BEP compta et un bac pro services dans mon pays natal, trop faciles, pour quelqu'un de moyen comme moi. Mais la facilité peut aussi ouvrir des portes. Et c'est ce qui se passa : en passant n'importe quel bac, on peut aller à l'université. Je suis donc parti à Besançon, l'eldorado. C'était mon rêve, sortir du milieu lycéen pour entrer dans le monde du savoir... J'ai fait socio, et pour quelqu'un de moyen, je m'en suis toujours sorti, moyennement. J'ai donc un master recherche en sociologie que j'ai passé à Nancy. A Nancy, oui car entre temps, j'ai suivi une fille là bas qui s'est avéré ne pas être la bonne. Finalement elle est repartie dans notre pays natal et moi je suis resté au pays de la quiche (Lorraine) (la Ouiche ! Hein ? On dit la ouiche lorraine ! T'es sûr, ça fait bizarre ouiche Lorraine). 
En attendant, pendant mes études ou plutôt pendant ma vie universitaire en fac de lettres, je travaillais comme serveurs dans les restaurants ou encore dans les hôtels comme veilleur de nuit, assistant ou réceptionniste. C'est là que j'ai rencontré ma femme, à Nancy. 
Ensuite, après le master que j'ai obtenu sans mérite, je suis parti vivre au Japon de nouvelles et folles aventures, en tant que modeste prof de français pour les autochtones. 


Dans ma vie moyenne, j'ai essayé de tout essayer et je continu. Je ne veux ni être un spécialiste et être le meilleur dans seulement une discipline, ni être mauvais pour tout. Pourtant comme je ne peux être bon en tout, ni bon en (à) rien, (principalement pour des raisons de timing; , je me suis résolu à être moyen en beaucoup de choses. Et j'y travaille encore ! C'est pas si facile de cultiver la banalité !

Pour preuve de mes différents visages, ou champs sociaux pour le profane, j'ai été animateur (Colo, etc...), nageur sauveteur, brancardier, pompier, serveurs, réceptionniste, RMIste, veilleur de nuit, vendeur, étudiant, enquêteur, prof, chercheur, ami, ouvrier, ennemi, maraudeur, dragueur, époux, etc. Et je ne sais pas encore ce qu'il m'arrivera en tant que père ! Pour l'instant, je cours pour tenir la forme. 


J'aime les rêves, les histoires, les idéologies, c'est pour cette raison que j'aime le cinéma et pas seulement les gros noms comme Besson ou autres Spielberg, mais aussi les petites choses insignifiantes qui nous font avancer mine de rien dans la vie, comme « la saveur de la pastèque » ou « the taste of tea », quoi que les deux derniers ne sont pas si insignifiants. Quant réalisateurs connus, je m'attèle à connaître leurs films moins connus. Histoire d'équilibre. Les genres que j'aime ? Aussi bien le fantasy, sciences fiction, thriller, psycho, documentaire, humour, humour noir, horreur un peu... Par contre je n'aime pas les films dans le genre, voitures, belles blondes, ça explose partout, y'a pas d'histoire et pas de neurones, ni les films qui n'apporte rien, voir pas grand chose. Mais je conçois que là on touche au subjectif. 

Niveau musique, j'écoute de tout ou presque. Jazz, classique, rock, Trip hop, rap, hard rock et Kor, slam, électro, variété françaises, chansons engagées ou pas... Pas de RN'b comme on l'entend mais plutôt du vrai rythm and blues. 
J'ai un faible pour Portishead, massive attack, Noir désir, Beethoven, Brel, Arno, Bénabar, etc... je vais pas tout citer tellement il y en a !

Et enfin les dessins animés, comme tout trentenaire Français élevé par TF1. 
J'aime les histoires, comme je l'ai dit, d'où la pratique des animes. 
J'en aime de toutes sortes, de Disney à Pixar en passant par Watanabe, Oda, Ghibli et Satoshi Kon... 

J'aime la littérature pour les même raisons que le cinéma. Toutes sortes de littérature, de Prévert à Tolkien en passant par Zola et Duras... J'adore lire, et je pense que j'aurai jamais assez de temps pour lire tous ce que je veux (encore cette histoire de journée trop courte). En ce moment je lis de la sociologie. Mais ensuite, je vais me remettre à Tolkien. Étant un moyen confirmé, je lis beaucoup d'œuvres connus, mais j'aime me perdre dans les méandres de la littératures sous-jacente.

Quand j'étais petit, j'étais inquiet car je n'avais pas de chanteur ni d'acteur préféré. J'ai donc essayé d'en trouver ou à défaut d'en choisir. Pour cela, j'essayais de choisir celui ou ceux de mes amis. C'est pour cette raison que j'ai été successivement fan de Queen, de Renaud, de Tri Yann, de Ice MC, Goldman etc... C'est également la raison pour laquelle j'allais voir Rambo III et Full contact au cinéma. 
Jusqu'au jour ou j'ai pris conscience de mon état de moyen et que j'ai commencé à vivre comme tel : quelqu'un qui s'intéresse à tout : culture, art, études, recherche du plaisir et du savoir..., et que j'ai arrêté de faire comme tout le monde. La recherche du plaisir est très importante pour moi. Le savoir me permet alors de mieux prendre plaisir et ainsi réciproquement. Vous me suivez ? 

Plus haut je me décrivais Wéberien et Gofmanien, car comme moi, ils prônent la diversité. Enfin, c'est vite dit. Weber pense qu'il y a une infinité de raisons à un fait, et gofman, lui, parle d'interactions sociales en rapport avec nos différentes identités (ou faces) selon la situation. 
On ne peut donc dire que j'ai été inspiré par quelqu'un en particulier mais plutôt par tout le monde en général. Chaque rencontre, chaque expérience me renforce dans ma quête du savoir moyen. Chaque instant enrichi mes identités, mes rêves, mes désirs, mes plaisirs...

En résumé, je suis un mec moyen sans vraiment de particularité à part cette culture de la moyenne qui me sort justement de la normalité. Je n'aime pas les extrémismes car elles sont injustes et violentes. Je suis un simple admirateur du monde des arts, de la poésie et de la beauté. 

mardi 13 janvier 2009

Ouverture du modeste blog

Je décrète ouvert, ce petit blog littéraire qui a su se faire désirer. Effectivement, cela fait plus d'un an que j'y pense, j'avais essayé, mais étant néophyte en informatique, ce fût un désastre et finalement un abandon. 

Maintenant j'ai repris les choses en main et je vais pouvoir vous publier mes diffèrents écrits, qui je l'espère vous déplairont qu'un minimum. 

Le fait est, que j'aime avoir des idées de fiction, de roman, de poésie, de nouvelles ou autres, mais quand je commence quelque chose je ne finis jamais. Un peu, comme Sumire, le personnage des "amoureux du Spoutnik" de Haruki Murakami, j'espère que ce n'est qu'une phase en attendant de trouver le bon filon. 

Peut-être que de créer ce blog va me décider à reprendre mes textes ?

En attendant, quand je n'aurai rien à publier vous pourrez toujours vous divertir avec des morceaux de ma vie et de la vie dont je n'hésiterai pas à vous faire part. 

A commencer par ma présentation en bonne et due forme.